Brèche(s)

Compagnie Buissonnière
Création professionnelle
/ 2019
Tout public

Équipe

Jeu Martin Firket
Musicien Gilles Kremer
Texte et mise en scène Simon Fiasse
Aide à la dramaturgie Sophie Davin et Chloé Branders
Création sonore Gilles Kremer
Création lumière Nicolas Secretin
Régie générale Bob Fastrès
Scénographie Anyah Ryckaert
Communication / Diffusion / Graphisme Mélanie Matz
La petite main indispensable Lison Burton

Présentation

« Aujourd’hui, je vais en prison plein d’espoirs et de doutes. Je commence à comprendre ce qui se joue et quel rôle on attend de moi. Je sens que je sème quelque chose même si c’est infime, même si peut-être c’est moi qui me monte la tête tout seul. Mais je ne suis plus tout seul ».
Le spectacle brèche [s] c’est le duo d’un comédien et d’un musicien qui portent sur les planches le témoignage de plusieurs années de créations théâtrales en milieu carcéral et qui ont humblement ouvert la prison à l’extérieur, en travaillant sur la porosité qui existe entre « eux », enfermés là-bas, et « nous », ici.

« Dix ans de création en prison ? Comment faites-vous pour tenir le coup ? », s’étonnait encore un partenaire. Il est vrai, en Belgique, la situation des prisons peut toujours être qualifiée de désastre carcéral. Faut-il le rappeler, l’Etat belge est régulièrement attaqué et condamné : surpopulation carcérale, atteintes aux droits de l’homme, insalubrité, quasi absence de réinsertion, mal-être des travailleurs…

Alors, dans ces structures conçues comme des entreprises de déshumanisation, pourquoi s’entêter à introduire de l’art, de l’humanité et de la liberté ? N’est-ce pas, tel un « bon pacificateur social », une manière de renforcer sous l’indifférence générale un système qui se mord la queue, fonctionne en vase clos, produit de l’insécurité, de l’injustice et de l’intolérance ?

Au-delà de ce paradoxe, la Compagnie Buissonnière fait le pari que ses inlassables actions en milieu carcéral constituent une force d’opposition à ce système voué au mieux à la sclérose.

Avant que les prisons brûlent, nous sommes convaincus que c’est en attaquant la machine de l’intérieur que nous pourrons l’enrouer et proposer d’autres alternatives à cette détention digne d’un autre temps.

En partenariat avec l’Asbl Aide et reclassement

© Serge De Clippel